Les principales blessures en kayak et comment les éviter
Le kayak est un sport souvent associé au farniente et à la détente au soleil. Il n’en reste pas moins très exigeant physiquement. En réalité, c’est même tout le corps qui travaille pour réaliser un mouvement complet permettant de faire avancer et de diriger le bateau. Avec un tel niveau d’engagement, le risque de blessure n’est pas exclure. Mais il n’est pas inévitable pour autant. Tour d’horizon de quelques bonnes pratiques.
Analysez le plan d’eau et connaissez votre niveau avant de vous engager
Le kayak se pratique en extérieur, dans un environnement potentiellement hostile. Vagues, courants, rochers, froid, vent… de nombreux paramètres doivent être pris en compte en fonction du programme de navigation. Ce dernier doit être adapté à votre niveau.
Les douleurs physiques arrivent souvent lorsqu’on s’engage dans une sortie au niveau trop élevé. On a plus de risque de chutes, de choc contre des obstacles (en eau vive), de douleurs articulaires ou d’hypothermie.
Connaissez votre niveau et analysez le plan d’eau, les marées et la météo avant toute sortie. Même en eau calme, un coup d’œil rapide sur les prévisions est indispensable.
Utilisez un matériel adapté
Après l’environnement, le principal risque de blessure vient de mauvais choix de matériel. Il y a tout d’abord bien entendu le type de kayak utilisé. On évitera de partir sur du touring ou de la randonnée avec un bateau de rivière qui demandera le double de coup de pagaie qu’un kayak de mer. À la clé, on s’assure l’apparition de courbatures (normale) ou de tendinites (anormale !).
De même, vous devez être calé dans votre bateau, que ce soit au niveau des pieds, des genoux, des cuisses et des fessiers. Faire du kayak mal installé c’est comme courir un 100 m avec des chaussures trop grandes et mal lacées. Ce n’est pas efficace et on fatigue les muscles inutilement, augmentant d’autant le risque de douleurs.
Enfin, la pagaie doit être adaptée à la morphologie et à la pratique. Des guides sur les pagaies kayak permettent d’éviter certaines erreurs.
Porter une tenue thermique
Outre le fait de porter un gilet de sauvetage pour éviter des risques évidents de noyades, le kayakiste doit aussi s’équiper pour faire face à l’un des dangers de ce sport nautique : le froid. En hiver, c’est d’ailleurs la principale source de danger indirecte.
Mal équipé, le corps dépense énormément d’énergie pour réchauffer le corps. Cela entraîne des baisses de performance et peut provoquer des douleurs si la sortie est trop longue. En cas de dessalage, le risque d’hypothermie est bien plus élevé.
Il est indispensable de disposer de tenues adaptées à la température de l’eau et de l’air. Lycras, combinaisons, chaussons néoprène, k-way et gants voire cagoules sont à prévoir en fonction des conditions.
Ne portez pas votre bateau seul
À part si vous naviguer en kayak léger en carbone par exemple, évitez de déplacer votre bateau seul. C’est pourtant tentant d’embarquer ou de ranger son matériel un peu plus rapidement. Mais c’est surtout le risque de se bloquer le dos.
En effet, une des blessures les plus courantes ne se produit pas durant la navigation, mais pendant les phases logistiques. Il est primordial de prendre son temps et d’attendre un partenaire pour transporter correctement le bateau jusqu’à son lieu de rangement ou votre véhicule.
En le manipulant en blessure on réduit les risques pour le dos, mais aussi les mains (un kayak se retourne facilement quand on le porte à bout de bras ainsi que pour la tête. Il n’est pas rare qu’un bateau glisse, ce qui peut causer de sérieux dégâts au crâne, des accidents de ce type se produisant chaque année en France.
En eau vive, portez un casque !
Enfin, insistons sur une blessure qui peut être évitée facilement et qui pourtant fait des ravages ! À chaque fois que vous vous embarquez dans un spot d’eau vive, qu’il s’agisse d’une rivière, d’un spot de vagues ou tout simplement d’une veine de courant en mer, portez absolument un casque.
Pourtant, on ne compte pas le nombre de kayakistes qui se risquent dans des passes mouvantes sans cette protection basique.
Le résultat est un risque de choc au crâne soudain et qui ne pardonne pas. Là où il y a de l’eau mouvante, il y a des obstacles solides comme des rochers. Lorsqu’on se retrouve et que la tête se retrouve à 70 cm sous l’eau, il n’est pas compliqué de se heurter.
S’il y a une dernière consigne de sécurité à garder à l’esprit, c’est bien celle-là.