Pourquoi le basket français est en plein renouveau ?
Si le football reste de loin le sport le plus populaire en France, le basket-ball revient parmi les disciplines préférées des Français. Cet amour qui était un peu tombé depuis la fin des années européennes de Limoges revit de plus belle comme en atteste la récente prouesse du JSF Nanterre : amener plus de 10 000 spectateurs à la U Arena pour un match de Pro A.
Des salles chaudes en Pro A et Pro B
Assister à un match de Pro A ou de Pro B ne coûte qu’une quinzaine d’euros, un tarif ridicule par rapport à ce que vous paierez pour un match de football. Pourtant, certaines ambiances ont de quoi rendre jaloux les amateurs de football.
Aucun public français n’atteint le degré de folie des Grecs de l’Olympiakos, mais le Beaublanc (salle de Limoges) mérite le détour. Les groupes de supporters allient chants et tambours, tandis que les speakers, grâce aux nombreux arrêts de jeu (fautes, temps morts, sorties de balle…) ont la possibilité de chauffer davantage les publics.
Beaucoup de clubs réussissent à remplir leur gymnase à chaque match. Les salles étant petites, le public présent réussit à gonfler l’espace de bruits.
Les stars de la NBA françaises
Il y a quelques années, Tony Parker était le seul joueur français d’envergure en NBA. Si certains joueurs sont partis ou ne jouent plus (Diaw, Noah), d’autres ont pris le relai de fort belle manière. Rudy Gobert est un joueur majeur de sa franchise. Evan Fournier, s’il évolue dans une équipe très mal classée, s’impose comme l’un des principaux scoreurs. Batum est une valeur sûre aux Hornets.
D’autres jeunes arrivent comme Ntilikina qui montre des qualités défenses dont les Knicks de New York n’étaient plus habitués.
Pour les vrais amateurs, les prouesses de joueurs comme Heurtel ou De Colon en Euroligue sont une fierté.
Un sport populaire, réellement !
Si on aime dire que le foot est populaire, beaucoup de personnes ne supportent pas de se rendre au stade. Les blagues sexistes, les injures racistes ou homophobes, les chants de haine, les mauvais comportements des joueurs sont de trop.
Le basket est un sport où le respect de l’arbitre existe encore. Dans le public, jeunes comme anciens, femmes comme hommes se rejoignent. L’aspect dynamique du jeu est entraînant même pour les personnes qui connaissent peu le sport.
Le public tape des mains, les scores défilent, le froid ne vous cloue pas au sol comme autour d’une pelouse et tout le monde s’amuse. Les règles sont complexes pour une compréhension totale, mais en quelques minutes, on comprend facilement comment il faut faire pour gagner. Il y a fort à parier que la famille qui se prend d’amour pour le basket finira par jouer ensemble dans leur cour et à apprendre aux plus petits comment lancer la balle.
Cette communion s’illustre à merveille dans les groupes de supporters qui possèdent des publics divers.