Quels gestes de basket apprendre à un enfant ?
Le basket-ball fait partie des sports collectifs les plus pratiqués en France. Cette discipline souffre néanmoins de plusieurs préjugés et d’un manque de connaissances qui nuisent parfois à sa pratique pour les plus jeunes. Pourtant, il est assez simple d’apprendre à un petit à jouer au basket. Voici comment s’y prendre.
Non, le basket n’est pas réservé aux géants !
Souvent, les parents n’orientent pas les enfants vers le basket car ils pensent que ce jeu est réservé aux grands. Or, c’est totalement faux. Dans une équipe, il y a toujours plusieurs joueurs de petite taille pour jouer aux postes de meneur et d’arrière, et surtout, les grandes tailles sont essentiellement aux plus hauts niveaux. Dans les divisions d’amateurs, beaucoup de joueurs mesurent 1,80m et moins. Ne privez pas votre enfant du basket car sa croissance ne le destine pas à être grand.
Au contraire, le basket est une très bonne école. C’est un sport qui ouvre au partage. Toutes les catégories socio-professionnelles y jouent et l’arbitre y est encore respecté, contrairement au foot. Encore mieux, lors des petits matches entre amis, le respect permet souvent de s’arbitrer seuls et avec honnêteté. Faites-en profiter votre progéniture.
Les premiers bas : la maîtrise du ballon
Lors des premiers mois de pratique, le basket consiste surtout à la prise en main du ballon. Le petit doit apprendre à le saisir et à le transmettre. Pour cela, le placement des mains est primordial. Il doit former avec elles un triangle à la réception du ballon. Ainsi, si le ballon vient à la hauteur de sa tête, il ne peut pas se louper et le recevoir dans le visage. Au pire, le ballon rebondit dans ses mains avant de retomber. Ensuite, ses passes avec les mouvements de bras exigent un travail de gestuel, plutôt que de force.
Puis, vient l’heure des premiers dribbles. Ne soyez pas exigeants au départ. Les simples rebondissements du ballon sont suffisants. Des allers et retours sur quelques mètres, la protection du ballon avec le dos tourné à l’adversaire sont les bases.
Les paniers : l’objectif se réussit avec la pratique
Marquer un panier est l’objectif de tout basketteur. Une fois les passes connues et le dribble appris, il devient capable d’avancer avec son équipe sur le parquet. Il peut donc compléter la suite de l’action en tirant au panier. Avant 12 ans, il est impossible d’avoir la force pour jouer sur un panier de basket pour les adultes. Prenez un panier adapté à sa taille. Vous pouvez en trouver entre 130 et 200 cm de hauteur.
Essayez de lui inculquer le bon positionnement pour le tir. Ses pieds doivent être en direction du panier. Tant qu’il a peu de force, son tir s’effectue avec les deux bras et débutent au niveau de sa poitrine. Plus tard, un basketteur tire au-dessus de sa tête avec une main qui tient et vise, et l’autre qui lance le ballon. Même si les petits adorent lancer fort et loin, les bases s’acquièrent à courte distance.
Les règles : compliquées, mais nécessaires
Les règles du basket sont dures pour un enfant. Au départ, ne vous focalisez que sur les bases comme l’interdiction de courir avec le ballon en mains ou de le toucher du pied. Puis, après quelques semaines et mois, commencez par les règles plus connues comme la reprise de dribble ou le marcher. N’allez pas lui interdire d’être plus de trois secondes dans la raquette ou lui dire comment poser un écran sans marcher. L’objectif n’est pas de l’assommer avec toutes les règles. N’oubliez pas qu’il débute !
Pour vous aider, regardez ou allez aux matches de LNB ensemble. À chaque coup de sifflet, expliquez-lui la raison. L’arbitre montre toujours via un geste le pourquoi de la faute.
Si votre enfant montre du plaisir à jouer au basket, son apprentissage passe forcément par la pratique en club. Tirez seul sur son panier ou courir dans la cour en dribblant est insuffisant. Les clubs acceptent les joueurs dès 6 ans. Mais, s’il est beaucoup plus âgé, pas de fatalité ! Le basket, comme le rugby, est un sport athlétique. Certains professionnels l’ont commencé à 15 ans, donc un début tardif n’est pas rédhibitoire.