Pêcher sportive sans tuer le poisson : c’est possible !
Vous avez certainement déjà entendu parler du « no kill » ? Il s’agit d’une méthode de pêche révolutionnaire adoptée par les pêcheurs nouvelle génération. Le « no kill » est donc la meilleure solution pour permettre au pêcheur de profiter d’un instant de détente, sans pour autant faire du mal aux poissons.
Lors des compétitions de pêche sportive, de plus en plus de fédérations optent pour cette technique.
Le plaisir du sport sans violence animale
Si l’amour de la pêche a toujours su combler les plus grands amateurs de ce sport, le fait de devoir tuer des poissons ne plait pas forcément à tous. C’est là que le « no kill » entre en scène : il s’agit de relâcher le poisson vivant une fois attrapé après lui avoir prodigué quelques soins. Cela est faisable en choisissant les bons leurres de pêche et en modifiant un peu sa technique de pêcheur.
Les saumons ont été les tout premiers bénéficiaires de cette technique innovante. Le passionné peut ainsi s’adonner librement au plaisir du sport, sans avoir l’impression de se montrer violent ou cruel. Cette pratique fait aujourd’hui de plus en plus d’adeptes dans le monde entier.
Le street-fishing, qui allie la marche à pied au cœur de la ville et la pêche, est traditionnellement fait en « no-killing ».
Préserver la beauté de la nature
Il est important de noter que la pratique du « no kill » s’instaure également dans le désir de protéger la nature ainsi que l’environnement. Les poissons migrateurs, notamment les saumons, commencent leur exode au printemps.
Ces derniers sont particulièrement difficiles à pêcher, ce qui rend ce sport bien plus attrayant et il attire les passionnés à travers le monde. Malheureusement, ils disparaissent par milliers chaque année. Si ces spécimens sont de nouveau en augmentation depuis peu, c’est bien grâce à la méthode du « no kill » qui a permis de les préserver. Néanmoins, la ressource est toujours et toujours en danger.
Une loi qui commence à s’assouplir
La loi suisse interdit la pratique du « no kill », car cela reviendrait à de la torture animale gratuite. Elle considère que le poisson repart avec des blessures, au lieu d’être tué afin d’abréger ses souffrances, et consommé en tant que produit. Malgré cela, bon nombre de pêcheurs suisses passionnés se cachent pour pêcher tranquillement sans tuer leurs poissons. Interdire en ayant peur que le poisson souffre et autoriser qu’il soit tué est assez paradoxal.
En France, il n’y a pas d’interdiction et les arrêtés préfectoraux réglementent même la pratique.
Des études réalisées aux États-Unis ont démontré que le taux de survie était de l’ordre de 80% quand le pêcheur sportif veillait à ce que le poisson ne sorte pas ou peu de l’eau.